La grande nouvelle, cette semaine, a bien sûr été la communication des conclusions de l’atelier sur les performances du LHC, qui s’est tenu à Chamonix du 6 au 10 février. Sa principale recommandation, avalisée par le Comité consultatif pour les machines du CERN et adoptée par la Direction, est d’exploiter le LHC à 4 TeV par faisceau cette année. Vous trouverez tous les détails de l’atelier de Chamonix sur les diapositives présentées mercredi lors de la réunion de synthèse. Je vais donc plutôt vous parler maintenant d'une autre évolution imminente.
Dans dix jours, un nouveau type de rencontre aura lieu à Genève, associant deux conférences autrefois distinctes, l’une consacrée à la physique, l’autre à la médecine, mais toutes deux visant à promouvoir l’application de la physique au domaine médical. La fusion de la Conférence internationale sur la recherche translationnelle en radio-oncologie et de l’atelier du CERN sur La physique au service de la santé en Europe (ICTR-PHE) promet un mélange très éclectique. Les présentations iront du blindage actif pour vol interplanétaire aux applications plus terre à terre des technologies de la physique des particules dans le domaine médical.
L’aspect vraiment saillant de la conférence ICTR-PHE est cependant qu’elle permettra la transmission active de compétences du monde de la science fondamentale au monde de la recherche appliquée. C'est quelque chose que nous devrons faire plus systématiquement. Il est écrit dans la convention instituant le CERN que l'Organisation doit faire tout ce qu'elle peut pour diffuser les résultats de ses travaux le plus largement possible, et nous nous sommes toujours efforcés de réaliser cet objectif. Dans les premiers temps du CERN, l’approche était simple : tout était publié. En 1993, cependant, la donne a changé : le CERN a mis le web dans le domaine public, instituant une norme ouverte unique. C’est la stratégie que le CERN avait toujours suivie avec ses inventions jusque-là. Depuis lors, nous faisons preuve de plus de dynamisme pour diffuser nos technologies. Aujourd’hui, nous avons adopté une approche très proactive à l’égard du transfert de connaissances et de technologies et sommes constamment en quête de nouveaux moyens d’améliorer ce flux. La conférence ICTR-PHE en est une excellente illustration.