Pour la plupart d’entre nous, les beaux jours sont synonymes de sorties en plein air, de randonnées, de balades à vélo et bien d’autres choses encore. Ils marquent aussi le retour de petits acariens parasites : les tiques. Leurs piqûres peuvent avoir de graves conséquences pour notre santé, suite à la transmission de différents agents infectieux. Les infections les plus fréquentes dues aux piqûres de tiques sont la maladie de Lyme* (borréliose de Lyme), qui peut généralement être traitée par antibiotiques, et la méningo-encéphalite à tiques** (FSME), qui est plus rare que la maladie de Lyme, avec 5 000 à 13 000 cas signalés dans le monde chaque année. Il n’existe pas de vaccin contre la maladie de Lyme, mais le vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques est recommandé à toute personne vivant ou séjournant ponctuellement dans les régions où la maladie est prévalente. En Europe, le vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques est recommandé en Allemagne, en Autriche, en Estonie, en Finlande, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne, en République tchèque, en Russie occidentale, en Slovaquie, en Slovénie, en Suède et en Suisse.
Les tiques sont présentes toute l’année, mais elles sont plus actives entre mars et novembre. Elles sont généralement présentes dans les zones humides et boisées et dans les champs de graminées, dans les herbes hautes ou sur les plantes à proximité du sol. Les tiques apprécient les zones chaudes et humides du corps humain où la peau est fine : derrière les oreilles, autour du cou, sous les aisselles, au niveau du nombril, de l’aine, du creux des genoux ou à l’intérieur des cuisses. Il est essentiel de s’inspecter après chaque sortie en plein air.
Comment puis-je me protéger ?
Vous pouvez vous protéger des piqûres de tiques en suivant ces conseils simples :
- Couvrez-vous, portez des vêtements à manches longues, un pantalon, des chaussettes hautes et des chaussures fermées. Optez pour des couleurs claires où les tiques seront plus visibles.
- Vaporisez un répulsif contre les tiques sur vos vêtements, vos chaussures et votre peau (disponible en pharmacie).
- Après tout risque d’exposition (une promenade dans les bois, un pique-nique dans l’herbe, etc.), inspectez soigneusement votre corps à la recherche d’éventuelles tiques.
Que dois-je faire en cas de piqûre de tique ?
N’appliquez pas de baume ou de lotion, car cela pourrait libérer la bactérie Borrelia présente dans la salive des tiques et à l’origine de la maladie de Lyme. Retirez immédiatement et soigneusement la tique en procédant ainsi :
- Munissez-vous d’un tire-tique, d’une carte à tique ou d’une pince à bouts très fins.
- Saisissez la tique au plus proche de la peau sans l’écraser. (N’effectuez pas de rotation pour retirer la tique de la peau. Retirez la tique lentement en tirant de manière continue et sans à-coup.)
- Désinfectez la peau au niveau de la piqûre et de la zone qui l’entoure.
- Surveillez la zone de la piqûre pendant six semaines environ.
Contactez votre médecin :
- si vous avez une piqûre de tique et si vous êtes enceinte ou immunodéprimé(e) (traitement immunosuppresseur, VIH, etc.) ;
- si votre enfant âgé de moins de huit ans a été piqué ;
- si la tique est restée dans la peau pendant plus de 36 heures ou si vous n’avez pas réussi à la retirer ;
- si vous ne savez pas quand la tique s’est accrochée, mais qu’elle contenait du sang au moment de l’extraction ;
- en cas d’apparition de rougeur, sans démangeaison, et si la rougeur s’étend autour de la piqûre (plus de 3 jours et jusqu’à plusieurs semaines après la piqûre) ;
- en cas de symptômes tels que douleurs, fièvres ou fatigues inexpliquées, douleurs articulaires, troubles neurologiques, ou apparition d’une rougeur ailleurs dans les jours et les semaines qui suivent la piqûre.
Si vous craignez d’avoir eu une piqûre de tique ou si vous avez des symptômes similaires à ceux de la grippe ou inhabituels après une piqûre de tique, veuillez consulter un médecin ou un pharmacien.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter le Service médical à l’adresse infirmary.Service@cern.ch.
____________
Pour en savoir plus :
Informations générales sur la maladie de Lyme et la méningo-encéphalite à tiques – OFSP
Informations générales sur les piqûres de tique
Cartographier le risque de piqûre de tique en France – INRAE
Cartographier le risque de piqûre de tique en Suisse – OFSP
Vaccination contre la méningo-encéphalite à tiques en France
Vaccination contre la méningo-encéphalite à tiques en Suisse
_____________