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Le CERN confirme le démarrage du LHC en 2007

Genève, le 23 juin 2006. Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) verra ses premières collisions en novembre 2007. C'est ce qu'a indiqué Lyn Evans, chef du projet LHC, à la 137ème réunion du Conseil du CERN1 qui s'est tenue aujourd'hui à Genève. Deux mois d'exploitation en 2007, avec des faisceaux entrant en collision avec une énergie de 0,9 TeV, permettront aux équipes chargées de la machine et des détecteurs de roder leurs équipements avant de passer à pleine énergie – 14 TeV – au printemps 2008.


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Les premiers aimants du LHC installés (Image: CERN)

Genève, le 23 juin 2006. Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) verra ses premières collisions en novembre 2007. C'est ce qu'a indiqué Lyn Evans, chef du projet LHC, à la 137ème réunion du Conseil du CERN1 qui s'est tenue aujourd'hui à Genève. Deux mois d'exploitation en 2007, avec des faisceaux entrant en collision avec une énergie de 0,9 TeV, permettront aux équipes chargées de la machine et des détecteurs de roder leurs équipements avant de passer à pleine énergie – 14 TeV – au printemps 2008.

Le calendrier annoncé aujourd'hui trace la voie la plus rapide pour parvenir à une exploitation du LHC à haute énergie, associée à une foison de données en 2008, tout en optimisant les calendriers de mise en service aussi bien de l'accélérateur que des détecteurs qui analyseront les collisions de particules. Il prévoit de fermer en août 2007 l'anneau de 27 km du LHC pour la mise en service de la machine. À compter de novembre 2007, les équipes responsables de l'accélérateur et des détecteurs disposeront de deux mois pour procéder à des essais avec des faisceaux de basse énergie. Après une fermeture hivernale, pendant laquelle se poursuivra la mise en service sans faisceau, commencera l'exploitation à haute énergie. La collecte des données se poursuivra jusqu'à ce qu'une quantité prédéfinie de données ait été accumulée, pour que les collaborations des différentes expériences puissent annoncer leurs premiers résultats.

Le projet LHC est suivi de près par le Comité consultatif pour la machine, composé d'experts du monde entier. Fort de son expérience, celui-ci est convaincu que le calendrier proposé est « optimal pour pouvoir bientôt exploiter le collisionneur à haute énergie avec une haute luminosité ».

L'installation de l'accélérateur bat maintenant son plein. L'acquisition des équipements auprès de l'industrie touche à son terme et les principaux défis techniques ont été relevés. Néanmoins, l'installation présente ses propres difficultés logistiques qu'il faudra surmonter au fur et à mesure. « Un projet de l'envergure du LHC comporte inévitablement des défis », a déclaré Robert Aymar, Directeur général du CERN, « mais les équipes qui construisent le LHC et ses détecteurs ont su relever les défis par le passé, et je suis convaincu qu'ils se montreront à la hauteur. Nous sommes à l'aube d'une ère de découvertes passionnantes qui ouvriront de nouveaux horizons pour la physique des particules. »

Notes à l'intention des rédactions

Le détail du calendrier annoncé aujourd'hui définit les étapes suivantes.

  • Le dernier aimant pour le LHC sera livré au CERN en octobre 2006. Les essais des aimants se termineront d'ici à décembre 2006.
  • Le dernier aimant sera installé dans l'anneau du LHC en mars 2007.
  • La machine sera ensuite fermée, prête pour sa mise en service en août 2007 et de premières collisions en novembre.
  • La mise en service hors faisceau pour l'exploitation à haute énergie se poursuivra tout au long de l'hiver.
  • Et toutes les conditions seront ainsi réunies pour un démarrage foudroyant, à haute énergie, au printemps 2008.
1 Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le premier centre mondial de recherche en physique des particules. Il a son siège à Genève et a actuellement pour Etats membres l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République slovaque, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'Inde, Israël, le Japon, la Fédération de Russie, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission européenne et l'UNESCO ont le statut d'observateur.