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Des panneaux solaires issus des technologies du CERN remportent un important contrat

Major contract signed for supply of solar panels derived from CERN technology

Panneaux solaires SRB à Valencia en Espagne (Image: CERN)

Genève, 9 mars 2012. La compagnie SRB Energy a livré aujourd’hui à l’Aéroport international de Genève le premier des panneaux solaires qui formeront l’une des plus grandes centrales solaires de Suisse. Environ 300 panneaux solaires thermiques à haute température couvriront une surface de 1200 mètres carrés sur le toit du terminal principal de l’aéroport de Genève. Ces panneaux, qui chaufferont les bâtiments en hiver et les rafraîchiront en été,  sont issus de technologies de vide développées au CERN pour les accélérateurs de particules.

« Nous sommes enchantés que l’aéroport international de Genève ait choisi cette technologie, explique Cristoforo Benvenuti, qui a inventé ces panneaux et a travaillé sur les technologies du vide au CERN depuis les années 70, Ces panneaux sont issus du développement des technologies du vide pour la physique fondamentale et c’est formidable de les retrouver au service des énergies renouvelables.»

« Cette nouvelle génération de panneaux solaires est une technologie verte innovante résultant d’un partenariat entre le CERN et l’industrie, explique Enrico Chesta, chef du bureau Transfert de technologies au sein du groupe Transfert de connaissances du CERN, Comme la médecine ou les technologies de l’information, l’énergie devient un domaine dans lequel les technologies des accélérateurs et des détecteurs sont transférées avec succès. »

Les technologies du vide ont été développées pour les besoins des accélérateurs car les faisceaux de particules ne peuvent circuler que dans des tubes dans lequel l’air a été pompé, à défaut de quoi ils seraient très vite stoppés. Un vide poussé est d’autant plus important dans les collisionneurs, ces accélérateurs qui font entrer en collision des particules. Les faisceaux peuvent en effet y circuler plusieurs heures durant, avec seulement quelques particules se percutant à chaque croisement. Le premier collisionneur proton-proton au monde, les Anneaux de stockage à intersections (ISR), qui a démarré en 1971 au CERN, a inauguré les recherches sur l’ultra-vide du laboratoire. A la fin des années 1980, le Grand collisionneur électron-positon (LEP) battait un record de vide grâce à l’utilisation de ruban getter, un matériau qui a la faculté de piéger les molécules résiduelles de gaz, à la manière d’un papier tue-mouches. Mais c’est le mariage entre ce matériau getter et les dépôts de couches minces, initié pour le LHC dans les années 90, qui a ouvert la voie à l’utilisation de cette technologie pour les panneaux solaires.

Grâce à l’ultra-vide, l’isolation de la chambre thermique du panneau solaire est exceptionnelle, les pertes de chaleur sont considérablement réduites et l’efficacité du panneau est nettement améliorée. « Nous avons mesuré des températures de 80°C à l’intérieur du panneau quand celui–ci était couvert de neige », explique Cristoforo Benvenuti. Ces panneaux récupèrent par ailleurs de manière plus efficace la puissance énergétique délivrée par la lumière diffuse. Ces deux technologies les rendent particulièrement adaptés aux pays peu ensoleillés et froids, où les panneaux solaires thermiques classiques présentent une efficacité réduite.

Cristoforo Benvenuti a proposé la technologie de pompage getter pour le LEP et a breveté au CERN la technologie de dépôt de couche mince de getter. Le CERN a proposé des licences pour les compagnies de ses Etats membres. En 2005, le groupe automobile espagnol Grupo Segura s’est associé à Cristoforo Benvenuti pour former la compagnie SRB Energy. SRB Energy a obtenu une licence pour exploiter la technologie et une usine de production a été construite près de Valence en Espagne.  Les activités de recherche et développement sont restées basées au CERN, à Meyrin (Suisse).

« La société essaimée SRB Energy est un exemple de la manière dont les technologies développées pour la recherche fondamentale peuvent doper l’innovation dans les Etats membres, explique Giovanni Anelli, Chef du groupe Transfert de connaissances du CERN. Avec une politique renforcée de transfert de connaissances, le CERN s’efforce d’optimiser l’impact positif de la physique des hautes énergies dans la vie de tous les jours. »

Pour en savoir plus:

Transfert de connaissances CERN :

  • Marina Giampietro, Chargée de communication, +41 22 767 9381
  • SRB Energy: Cédric Petitjean, +41 22 767 1774

Vidéo:

Images:

Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.