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Célébrons la science au service de la paix

Ces deux dernières semaines, le slogan choisi pour le 60e anniversaire de notre Organisation – la science au service de la paix – a pris tout son sens

Ces deux dernières semaines, le slogan choisi pour le 60e anniversaire de notre Organisation – la science au service de la paix – a pris tout son sens.

Le deuxième événement organisé par Wilton Park sur la science et la religion auquel nous avons participé s’est tenu à Divonne, et il a rassemblé les représentants des principales religions de la planète afin d'explorer les possibilités de dialogue. Cet exemple montre clairement que la science peut avoir un rôle de médiateur pour des échanges qui n'auraient jamais eu lieu autrement, et le rapport de cet événement, qui sera publié dans le courant de l’année, devrait être une lecture des plus intéressantes. Cette semaine aussi été marquée par l’ouverture de la Conférence internationale sur la physique des hautes énergies (ICHEP), à Valence (Espagne), qui réunit des physiciens venus du monde entier. C’est cependant au sujet de la cérémonie qui s’est déroulée à l’UNESCO à Paris le 1er juillet pour le 61e anniversaire de la signature de la Convention du CERN que j’aimerais dire quelques mots.

C’est à l’UNESCO, à Paris, le 1er juillet 1953, que la Convention du CERN a vu le jour. Cette étape historique a marqué un tournant dans l'histoire scientifique de l’Europe, dont les retombées ont influencé le monde de science à l’échelle planétaire. Grâce à l’énergie d’une poignée de visionnaires, soutenus par l’UNESCO, un nouveau modèle de collaboration scientifique internationale est né.

La Convention du CERN est un document remarquable pour sa brièveté et sa vision.  Elle a chargé l’Organisation naissante de créer un centre d’excellence pour la science européenne, une science à reconstruire après la guerre, tout en offrant un lieu où les peuples du monde entier pourraient se réunir pour travailler ensemble pacifiquement aux frontières du savoir.  Pour ce faire, l’Organisation a adopté une forme de gouvernance qui a résisté à l’épreuve du temps – une structure qui fonctionne par consensus, dans laquelle chaque État membre a une voix, et où tout le monde avance dans la même direction.

L’excellence scientifique et la collaboration internationale sont depuis le début les piliers du CERN. Nous sommes passés de 12 États membres à 21 aujourd’hui. Notre communauté, qui consistait au départ en une poignée de chercheurs et de diplomates dont nous partageons la vision, compte à présent plus de 10 000 personnes de plus de 100 nationalités. La mission du CERN s’inscrit également dans un objectif d’éducation et d'innovation, et j'aimerais terminer avec quelques mots sur l'importance vitale de l’éducation, en particulier dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.

Aujourd’hui, le développement durable est sur toutes les lèvres, et lorsqu'on y réfléchit, c'est un concept proprement scientifique.  Il n'est pas exagéré de dire que le futur de nos enfants en dépend. Or, pour assurer un développement durable, la science doit attirer à elle davantage qu'elle ne l’a fait ces dernières années les générations à venir. Nous avons besoin d’une population plus active dans la science, et un excellent moyen d’y parvenir est pour la promotion de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Nous accordons énormément d’importance à toutes nos missions, mais alors que nous célébrons cette année le 60e anniversaire de la science au service de la paix, et que cette semaine marque l’anniversaire de l’aventure commune du CERN et de l’UNESCO, il semble opportun de s’arrêter sur le « E » de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) : l'éducation est la clé d’un futur durable